La porte du salut

« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? ». L’inquiétude de ceux qui se posent cette question est centrée sur eux-mêmes : serai-je sauvé ? Jésus répond en disant de combattre - le mot est celui des concours sportifs - pour entrer par la porte étroite car « beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas ». La préoccupation grandit devant de tels mots.

Qu’est-ce que le salut ? Dieu seul sauve. L’unique combat à mener est celui de la confiance. Beaucoup cherchent à se sauver par leurs efforts, comme si le salut pouvait être mérité. La porte étroite est celle de la foi en l’amour divin pour chacun, amour gratuit, incompréhensible. Car le Père veut que tous soient sauvés : « On viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu » affirme Jésus à la fin de ce dialogue, signifiant que le salut est aussi pour ceux qui n’auront peut-être pas entendu parler du Christ ou auront quitté leur Église mais auront incarné l’amour.

Aller à la messe le dimanche ne garantit pas le salut. Mais participer à l’Eucharistie pour que le Christ nous conforme à Lui, vive de plus en plus en nous et puisse rejoindre notre prochain à travers les gestes d’amour gratuit qu’il nous inspire dans notre quotidien, c’est Lui permettre de s’exprimer à travers en nous modelant peu à peu à son image. Quand nous communions au Seigneur, il transforme notre cœur pour aimer comme lui afin d’amener l’autre à entrer par la porte de la confiance.

Odile van Deth