Croire en sa présence
Évangile de Jn 21,1-19
« Ils passèrent la nuit sans rien prendre ». Ils avaient tout quitté pour suivre Jésus, pendant trois ans ils avaient été émerveillés par ses paroles et ses miracles ; puis l’arrestation, la crucifixion, pour eux la honte et la fuite. Ensuite, la joie : ils l’ont revu vivant. Après pourtant, plus rien. Pierre a retrouvé sa barque et quelques amis l’ont suivi. Le comble, c’est que, cette nuit-là, ils ne prennent rien. Sur le rivage, un homme, le Ressuscité qu’ils ne reconnaissent pas tout de suite. Sur son invitation, ils lancent le filet, et c’est une pêche miraculeuse.
Que de fois nous décourageons-nous, la vie semble insipide, nous oublions les bons moments. Pourtant, le Ressuscité est là. La voix intérieure nous invite à croire en sa présence, à faire un geste et tout peut changer. Mais pas sans ce geste. Le Christ avait préparé du poisson sur un feu, mais il leur a demandé de compléter le repas avec leur pêche.
Comment reconnaître que c’est bien le Ressuscité qui parle au fond de notre cœur ? Pierre était encore meurtri par son reniement. Jésus lui demande par trois fois s’il l’aime. Un bon « je t’aime » vaut tous les « c’est ma faute » disait le Bx. Jean-Joseph Lataste, dominicain, apôtre des prisons.
J’étais mal à l’aise, pas contente de moi après une réunion. En priant, la joie est revenue avec l’invitation intérieure à Le regarder, Lui, Jésus, plutôt que moi, comme s’il me disait : « pourquoi te tourmenter, j’étais là dans tes difficultés et je te berçais dans ma tendresse ».
Odile van Deth