Victoire sur le mal
Année A – dimanche 16 avril 2017 - Jean 20,1-9
« Marie-Madeleine voit que la pierre a été enlevée du tombeau ». Elle court avertir Pierre et Jean, le disciple que Jésus aimait. Pierre a renié le Seigneur mais elle se réfère spontanément à la hiérarchie, à celui que le Maître a placé à la tête des apôtres.
Trois personnages découvrent ensemble l’événement inouï de la Résurrection. Pourquoi eux ?
Elle, c’est la femme dont le Seigneur avait chassé sept démons, la plénitude du mal. Pierre a renié et s’est senti pardonné par le regard de Jésus. Jean est le disciple que Jésus aimait ; non pas qu’il ait été le préféré, mais il a su croire en l’amour. On pourrait traduire : le disciple qui savait que Jésus l’aimait.
À eux trois, ils représentent l’humanité sauvée par le pardon que Jésus a demandé au Père sur la Croix.
On ne pèche que parce qu’on souffre et qu’on refuse la souffrance. Jésus a enduré toutes nos formes de douleur sans en faire du mal comme nous qui nous révoltons ou nous vengeons. Désormais, il ne voit derrière nos fautes que la souffrance qui nous a entraînés au péché.
Madeleine a fauté parce qu’elle cherchait son bonheur sans autre référence qu’elle-même. Pierre est tombé parce qu’il croyait son amour pour son Maître sans limites, reniant ainsi sa condition humaine. Jean, lui, ne s’est appuyé que sur sa certitude d’être aimé tel qu’il était. Sa confiance l’a préservé de la faute. Tous trois, témoins de la tendresse de Dieu, ont donc pu être les témoins de la Résurrection, de la victoire de la Vie sur la mort du péché.
Odile van Deth