Un trésor dans le quotidien
Année A – dimanche 30 juillet 2017 - Matthieu 13, 44-52
« Il va vendre tout ce qu’il possède pour acheter ce champ ». Ce champ, c’est le Royaume, c'est la vie éternelle commencée dès maintenant. Faut-il tout vendre pour y entrer ? Il ne s’agit pas de pauvreté matérielle. Le Seigneur parle ici de la vie divine animant l’existence humaine : voilà le trésor qui vaut plus que tout.
L’un est ouvrier agricole, l’autre marchand de perles, un troisième pêcheur. Chacun s’acquitte simplement de sa tâche. Jésus ne parle pas de grandes pénitences, d’actes héroïques ou d’extase ni même d’une vie exemplaire. On trouve le Royaume dans le quotidien du travail. La Samaritaine qui venait puiser de l’eau a rencontré le Messie et pourtant sa vie n’était guère en règle avec la morale.
La grande nouvelle de ces paraboles, c’est que l’union à Dieu est donnée à ceux qui accomplissent simplement leur tâche. Au détour d’une journée, Jésus se révèle dans la paix que donne un travail fait à l’écoute du cœur, par amour. La vie se transfigure alors, tellement plus simple que ce qu’on imaginait.
Hermine priait plusieurs heures par jour. Elle s’angoissait lorsqu’elle était distraite à la Messe. Pourtant, sa maison restait en désordre, elle ne finissait pas ce qu’elle commençait, son existence lui pesait. En méditant cet évangile, elle a compris soudain que Jésus l’attendait dans son métier, dans sa tâche de mère de famille, alors qu’elle le cherchait dans de grands élans mystiques. Sa vie est devenue simple, joyeuse, comme si elle avait quitté une chape de plomb.
Odile van Deth