Rendre à César pour rendre à Dieu
Année A – dimanche 22 octobre 2017 - Matthieu 22, 15-21
« Rendez à César ce qui est à César ». Cette phrase devenue une sorte de proverbe courant est en réalité la clé de la vie d’un véritable disciple du Christ. La clé qui ouvre le sens de l’existence humaine.
Sommes-nous sur la terre pour courir après une richesse, une réussite dont nous n’emporterons rien dans la mort ou bien pour forger humblement, pas à pas, la stature de l’enfant de Dieu à l’image du Christ ? Cependant c’est en travaillant au service de la société que le vrai disciple construit le Royaume, en rendant à César ce qui est à César.
Damien, jeune ingénieur, a voulu mettre ses diplômes au service du monde qui lui avait permis de les obtenir, sans oublier de rendre à Dieu ce qui lui appartient : son existence elle-même. Engagé dans une ONG en Afrique, il s’attachait néanmoins au résultat, se montrant souvent impatient devant les lenteurs de ses collaborateurs. Il a compris ensuite que si l’efficacité lui demandait de mettre toutes ses capacités en œuvre, le résultat appartenait à Dieu. Rendre à Dieu ce qui lui appartenait consistait à traiter les autres avec compréhension et douceur, en abandonnant le souci d’une efficience qui le rendait dur.
Rendre à Dieu ce qui lui revient, c’est lui permettre de se manifester à travers ce que nous sommes pour construire le Royaume en rendant à César ce qui lui appartient : travailler à la paix, à l’égalité entre tous dans le quotidien le plus banal, dans la conscience de ce que la société nous donne et dont nous lui sommes redevables.
Odile van Deth