Nous ne mourrons pas
Année C – Dimanche 10 novembre 2019 - Lc 20, 27-38
« Ils ne peuvent mourir, ils sont fils de la résurrection ». L’expression « fils de » en araméen, langue dans laquelle s’exprimait Jésus, signifie simplement le qualificatif : ils sont ressuscités ou ressusciteront.
La petite histoire inventée par les contradicteurs du Seigneur pour nier la résurrection s’appuie à la fois sur une instrumentalisation de la femme, vue comme simple reproductrice, et sur une idée terrestre de la vie après la mort. Pour ceux qui ne croient pas à la résurrection, il est important de se perpétuer à travers des descendants qui ressembleront au défunt, feront mémoire de lui, continueront son œuvre. Jésus affirme au contraire l’existence d’une vie après la mort où les conditions corporelles auront disparu. Plus besoin d’enfanter puisque nous vivrons pour toujours.
« Rabbi Enoch disait : même les païens croient à l’existence de deux mondes puisqu’ils parlent de ce monde-ci. Mais ils pensent que ces deux mondes sont distincts, séparés l’un de l’autre, alors qu’Israël professe que ces deux mondes n’en sont qu’un ». Ce qu’affirmait ce rabbin du début de notre ère est exactement la provocation chrétienne. Dès aujourd’hui nous sommes enfants de Dieu et par conséquent nous ne mourrons pas. Au moment de la mort, nous continuerons de vivre, nous verrons la valeur ou le néant de nos actes, mais nous existerons pour toujours. Nous aurons seulement changé de modalité de vie. Nous serons « comme les Anges », au service de l’Amour pour ceux qui sont encore sur la terre.
Odile van Deth