Jésus marche à nos côtés
Année A – dimanche 26 avril 2020 - Luc 24, 13-35
« Jésus lui-même s’approcha et il marchait avec eux ». Trois jours ont passé depuis la crucifixion, mais ils ont oublié que Jésus avait annoncé qu’il ressusciterait le troisième jour. Aveuglés, ils ne reconnaissent pas le Christ en celui qui marche avec eux. Ils se sentent pourtant profondément émus par les paroles de l’inconnu.
« Je vis le syndrome d’Emmaüs, mon cœur est devenu brûlant » disait Max bouleversé par sa découverte du Christ au cours d’une réunion, alors qu’il avait abandonné toute pratique depuis trente ans. Le Ressuscité marche à nos côtés. Il est vivant. Max qui ne croyait plus à la Résurrection s’est laissé prendre par la Présence du Christ.
Pourquoi « fallait-il que le Messie souffrît tout cela », l’humiliation, la dérision, le supplice de la flagellation et de la croix ? Pourquoi l’absurdité de la souffrance, conséquence des actes irréfléchis et égoïstes qui se sont accumulés depuis la naissance de l’humanité ?
« Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? ». La gloire, c’est l’importance de quelqu’un, sa capacité à transformer le mal en intensité de vie. Jésus a voulu éprouver toutes nos douleurs pour nous convaincre de son amour et, en ressuscitant, nous sauver de la peur de souffrir et de mourir. Il fallait qu’il se laisse atteindre par toute la violence humaine ; qu’il souffre par amour des violents, sans se défendre ni accuser, pour nous ouvrir le chemin de la douceur victorieuse du mal. Seul l’Amour peut vaincre le mal.
Odile van Deth