Il marche à notre pas

« Mon joug est facile à porter et mon fardeau, léger ». Les juifs du temps de Jésus employaient le terme de joug pour désigner la Loi, non pas considérée comme un poids mais comme la garantie de marcher avec le Seigneur, comme deux bœufs avancent au même pas sous le même joug. Quand Jésus parle de son joug, il est donc clair pour ses auditeurs qu’il pense à sa loi d’amour.

Vera portait sa vie comme un fardeau, se plaignant de tout. « Je n’ai jamais senti mon existence comme importante » dit-elle à une amie. « Pour Dieu, tu es unique. Le Christ désire vivre avec toi tes émotions, tes pensées. Il veut marcher à ton pas, te révéler l’aspect lumineux de chaque événement. Il a besoin de toi pour sauver le monde. En accueillant ton existence avec joie, tu envoies des ondes de paix autour de toi ». Depuis ce jour, Vera retrouve peu à peu le sourire. Sa vie devient une aventure à l’écoute du Christ. Elle découvre une joie de vivre qu’elle n’aurait jamais imaginée.

Prendre le joug du Christ, c’est travailler avec lui à sauver le monde. À notre mesure, nous sommes responsables de ce qui se passe dans l’univers, car toute pensée, parole, acte ont un retentissement sur le cosmos.

Dans l’épreuve, Jésus souffre avec nous et nous invite à nous unir à la patience qu’il manifestait sur la croix, sûr qu’il était que le Père est vainqueur du mal. Avec lui nous pouvons, par notre patience dans les épreuves, soutenir ceux qui peinent, sourire au lieu de nous plaindre, compatir plutôt que critiquer.

Odile van Deth