Confronter le vécu à l’évangile
Année B – dimanche 15 avril 2018 - Luc 24,35-48
« Il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Ecritures », littéralement : « il ouvrit leur intelligence pour confronter les Ecritures (à leur vécu) ».
Ernest, séminariste, reçoit l’annonce d’un cambriolage dont sa mère vient d’être la victime dans la petite boutique qui la fait vivre. Comment Dieu peut-il permettre cela, alors qu’il lui a donné sa vie, alors que sa maman est une fervente chrétienne ? Comme les apôtres qui attendaient que Jésus devienne roi d’Israël et eux ses ministres, Ernest s’attendait à ce que sa vocation soit une garantie contre le malheur. En lisant cet évangile, il a compris : ce n’était pas parce que la passion de Jésus avait été annoncée par les prophètes qu’elle avait été voulue par le Père. Jamais Dieu ne veut notre malheur. Mais par sa façon de vivre sa mort sur la Croix dans la confiance en son Père, Jésus nous a montré comment vivre les épreuves « pour la conversion (le retour à Dieu) en vue du pardon des péchés ».
Ernest a confronté ces paroles à ce qu’il vivait. Il fallait que le Christ subisse le mal qui est la conséquence des péchés commis par tous les hommes pour leur pardonner et ce pardon avait été suivi de sa résurrection. Ernest a voulu s’unir au pardon que le Christ avait déjà donné d’avance au cambrioleur. L’évangile est devenu vivant pour lui. Cette épreuve l’invitait à la même confiance dans le Père que celle de Jésus sur la croix. De ce pardon est née en lui une vie nouvelle, la certitude que de tout mal peut naître un bien plus grand.
Odile van Deth