Autoriser Dieu à s'occuper de nous
Évangile de Mc 1,12-15
« Jésus était parmi les bêtes sauvages et les anges le servaient ». Le Carême est souvent ressenti comme une période pénible. Pourtant, c’est l’Esprit qui pousse le Seigneur au désert pendant quarante jours. Or l’Esprit qui nous aime et qui est donc source de joie, ne veut que notre plein accomplissement.
A quel jeûne, à quelle prière, à quelle aumône l’Esprit nous invite-t-il pour nous rendre heureux ?
Jésus a l’humilité de se confronter aux tentations qui vont éveiller en lui les bêtes sauvages de ses instincts humains. Le jeûne symbolise le renoncement à contenter nos désirs « sauvages ». Il consiste à nous libérer de notre prétention à faire taire notre mal-être en nous remplissant de nourriture, d’alcool, de jeu, de sexe.
Prendre le temps de prier, c’est autoriser Dieu à s’occuper de nous. L’Esprit va alors nous montrer la cause profonde de ces réactions instinctives, par exemple en nous rappelant un souvenir douloureux de notre enfance où nous nous sommes consolés avec des bonbons.
Il va nous mener plus loin sur la route du bonheur par l’aumône qui est le symbole de la relation. Aurore souffrait de l’absence d’attention de son mari. Elle fit un jeûne particulier. Elle choisit de cesser de bouder quand son époux semblait indifférent. Du même coup, elle s’aperçut qu’elle lui faisait chaque fois un don d’amour en l’accueillant tel qu’il était sans vouloir le changer.
Dans ce parcours les anges se mettent à notre service, ils nous ouvrent à l’écoute des autres et de nous-mêmes, à la joie.
Odile van Deth