La jalousie, une invitation à la relation
Évangile de Lc 4, 21-30
« Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays ». Les habitants de Nazareth, jaloux de sa notoriété, n’acceptent pas que ce Jésus qu’ils ont vu grandir parmi eux se révèle différent.
Pour eux, Jésus est un thaumaturge. Ils sont comme Hérode qui, pendant la passion, voulait voir Jésus faire un miracle. Ils n’ont pas la foi, ils ne peuvent pas croire que cet homme soit différent d’eux, porteur d’un message divin.
Notre société réduit aussi les personnes à un modèle unique. Elle a créé le mot d’exclus. Celui qui sort de la norme est mal vu. Or le refus de la diversité engendre la violence. Dès que quelqu’un semble être plus que les autres, naît la jalousie capable d’aller jusqu’à éliminer celui dont les capacités semblent nous diminuer.
Alexis était un ingénieur inventif et compétent. Peu à peu, il s’est senti mis à l’écart. On cherchait à lui enlever son travail parce qu’il n’était pas admissible qu’un simple ingénieur fasse des découvertes importantes. Il perdit son travail.
Frères de Jésus, fils du même Père, nous sommes appelés à nous réjouir des dons des autres plutôt que d’en prendre ombrage. Accepter nos limites nous invite à la relation, à demander à l’autre de compléter notre manque. La jalousie est une émotion douloureuse mais elle n’est péché que si, poussé par elle, j’agis en sorte de diminuer l’autre.
Tout bien vient de Dieu, écrit St Jacques. Pour nous délivrer de la tristesse de l’envie, l’Esprit désire faire naître en nous la joie de voir le bien s’accroître.
Odile van Deth